Complainte du petit cheval blanc
Le petit cheval dans le mauvais temps, qu'il avait donc du courage ! C'était un petit cheval blanc, tous derrière et lui devant.
Il n'y avait jamais de beau temps dans ce pauvre paysage. Il n'y avait jamais de printemps ni derrière, ni devant.
Mais toujours il était content, menant les gars du village, à travers la pluie noire des champs, tous derrière et lui devant.
Sa voiture allait poursuivant sa belle petite queue sauvage. C'est alors qu'il était content, eux derrière et lui devant.
Mais un jour, dans le mauvais temps, un jour qu'il était si sage, il est mort par un éclair blanc, tous derrière et lui devant.
Il est mort sans voir le beau temps, qu'il avait donc du courage ! Il est mort sans voir le printemps ni derrière ni devant.
Le petit cheval dans le mauvais temps, qu'il avait donc du courage ! C'était un petit cheval blanc, tous derrière et lui devant.
Il n'y avait jamais de beau temps dans ce pauvre paysage. Il n'y avait jamais de printemps ni derrière, ni devant.
Mais toujours il était content, menant les gars du village, à travers la pluie noire des champs, tous derrière et lui devant.
Sa voiture allait poursuivant sa belle petite queue sauvage. C'est alors qu'il était content, eux derrière et lui devant.
Mais un jour, dans le mauvais temps, un jour qu'il était si sage, il est mort par un éclair blanc, tous derrière et lui devant.
Il est mort sans voir le beau temps, qu'il avait donc du courage ! Il est mort sans voir le printemps ni derrière ni devant.
Cloche d'aube
Ce petit air de cloche, errant dans le matin,
a rajeuni mon coeur à la pointe du jour.
Ce petit air de cloche, au coeur frais du matin,
léger, proche et lointain, a changé mon destin.
Quoi! vais-je après cette heure survivre à mon bonheur,
ô petit air de cloche qui rajeunis mon coeur?
Si lointain, monotone et perdu, si perdu, petit air,
petit air au coeur frais de la nue,
tu t'en vas, reviens, sonnes: errant comme l'amour,
tu trembles sur mon coeur à la pointe du jour.
Quoi! la vie pourrait être monotone et champêtre
et douce et comme est, proche, ce petit air de cloche?
Douce et simple et lointaine aussi, comme est lointain
ce petit air qui tremble au coeur frais du matin?
Ce petit air de cloche, errant dans le matin,
a rajeuni mon coeur à la pointe du jour.
Ce petit air de cloche, au coeur frais du matin,
léger, proche et lointain, a changé mon destin.
Quoi! vais-je après cette heure survivre à mon bonheur,
ô petit air de cloche qui rajeunis mon coeur?
Si lointain, monotone et perdu, si perdu, petit air,
petit air au coeur frais de la nue,
tu t'en vas, reviens, sonnes: errant comme l'amour,
tu trembles sur mon coeur à la pointe du jour.
Quoi! la vie pourrait être monotone et champêtre
et douce et comme est, proche, ce petit air de cloche?
Douce et simple et lointaine aussi, comme est lointain
ce petit air qui tremble au coeur frais du matin?
La ronde
Si toutes les filles du monde voulaient s'donner la main,
tout autour de la mer elles pourraient faire une ronde.
Si toutes les filles du monde voulaient s'donner la main,
tout autour de la mer elles pourraient faire une ronde.
Si tous les gars du monde voulaient bien êtr' marins,
ils f'raient avec leurs barques un joli pont sur l'onde.
Alors on pourrait faire une ronde autour du monde,
si tous les gens du monde voulaient s'donner la main.
Alors on pourrait faire une ronde autour du monde,
si tous les gens du monde voulaient s'donner la main.
Jules Jean Paul Fort, né à Reims (Marne) le 1er février 1872 et mort le 20 avril 1960 à Montlhéry (Essonne), est un poète et dramaturge français.
Biographie
Paul Fort est né rue Caqué, à Reims, où son père était agent d'assurances. Il passa sa prime enfance à l’angle de la place Myron Herrick et de la rue du Clou-dans-le-Fer.
Voulant offrir une scène à Maurice Maeterlinck, dont il admirait les drames, il créa en 1887, avec Lugné-Poe, le Théâtre d'Art. Ce théâtre révéla les dramaturges nordiques Henrik Ibsen et August Strindberg. Il devient par la suite le Théâtre de l'Œuvre
Il donna ses premiers poèmes au Mercure de France en 1896. Ces poèmes constituent le début des Ballades françaises (17 volumes écrits entre 1922 et 1958). Il organisa dès 1903, des réunions de lecture poétique tous les mardis à la Closerie des Lilas, créa en 1905 la revue Vers et prose et contribua à donner au quartier du Montparnasse, à Paris, sa renommée artistique. Il est l'auteur d'une œuvre poétique abondante mêlée de symbolisme, de simplicité et de lyrisme, utilisant le plus souvent le verset. Paul Fort fréquenta quelques-uns des écrivains et poètes les plus connus de son temps : Paul Verlaine, Stéphane Mallarmé, Pierre Louÿs, André Gide. Quelques-uns de ses poèmes furent mis en musique et chantés par Georges Brassens : Le Petit cheval, La Marine, Comme hier, Si le bon Dieu l'avait voulu.
Il fut l'un des principaux membres du jury du Prix Jeunesse.
Fait commandeur de la Légion d'honneur, il fut élu « prince des poètes » en 1912. En août 1913, il conduisit à l'autel sa fille Jeanne, âgée de seize ans, qui épousait le peintre futuriste Gino Severini. Ce dernier eut pour témoins, Guillaume Apollinaire et Marinetti, l'auteur du Manifeste du Futurisme.
Il fut présent sur une première liste d'auteurs frappés d'une interdiction de publier par le CNE, Comité National des Écrivains (organe de la Résistance intellectuelle) à la fin de la guerre, puis retiré dans une seconde liste publiée dans les Lettres françaises le 21 octobre 1944 1
Il revint officiellement à Reims, en 1954, inaugurer une exposition qui lui était consacrée à la bibliothèque Carnegie.
En 1956, il épousa Germaine Georgette Claire Pouget. Son neveu ou son fils[réf. nécessaire] Robert épousa la fille d’Alfred Vallette (1858-1935), directeur du Mercure de France, et de Marguerite Eymery (1860-1953), femme de lettres connue sous le nom de Rachilde.
Paul Fort repose à Montlhéry dans sa propriété d'Argenlieu. Plusieurs écoles portent son nom dont un collège dans sa ville natale.
Paul Fort vu par ses contemporains
Apollinaire, dans sa lettre du 30 septembre 1915 à Madeleine Pagès, écrit : « J'ai reçu le bulletin lyrique idiot où Paul Fort prince des poètes à la manque, chante les batailles de loin et en un langage vraiment stupide. »
Œuvres
Sur les autres projets Wikimedia :
Paul Fort, sur Wikisource
Poésie
Les Ballades françaises, environ 40 volumes, 1896-1958
Théâtre
La Petite Bête, comédie en un acte, en prose, Paris, Théâtre d'Art, 5 octobre 1890
Louis XI, curieux homme, chronique de France en 6 actes, 1921
Ysabeau, chronique de France en 5 actes, Paris, Théâtre de l'Odéon, 16 octobre 1924
Le Camp du Drap d'or, chronique de France en 5 actes, 1926
L'Or, chronique de France, en 3 actes, suivi de Ruggieri, chronique de France, en 1 acte, Paris, Théâtre de l'Odéon, mai 1927
Guillaume le Bâtard, ou la Conquête de l'Angleterre, chronique de France en 5 actes, 1928
L'Assaut de Paris, chronique de France en 4 actes, 1933
Coups du heurtoir, mystère de Noël en 3 scènes, 1943
Varia
Histoire de la poésie française depuis 1850, avec Louis Mandin, 1926
Mes Mémoires, toute la vie d'un poète, 1872-1943, 1944
http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_FortBiographie
Paul Fort est né rue Caqué, à Reims, où son père était agent d'assurances. Il passa sa prime enfance à l’angle de la place Myron Herrick et de la rue du Clou-dans-le-Fer.
Voulant offrir une scène à Maurice Maeterlinck, dont il admirait les drames, il créa en 1887, avec Lugné-Poe, le Théâtre d'Art. Ce théâtre révéla les dramaturges nordiques Henrik Ibsen et August Strindberg. Il devient par la suite le Théâtre de l'Œuvre
Il donna ses premiers poèmes au Mercure de France en 1896. Ces poèmes constituent le début des Ballades françaises (17 volumes écrits entre 1922 et 1958). Il organisa dès 1903, des réunions de lecture poétique tous les mardis à la Closerie des Lilas, créa en 1905 la revue Vers et prose et contribua à donner au quartier du Montparnasse, à Paris, sa renommée artistique. Il est l'auteur d'une œuvre poétique abondante mêlée de symbolisme, de simplicité et de lyrisme, utilisant le plus souvent le verset. Paul Fort fréquenta quelques-uns des écrivains et poètes les plus connus de son temps : Paul Verlaine, Stéphane Mallarmé, Pierre Louÿs, André Gide. Quelques-uns de ses poèmes furent mis en musique et chantés par Georges Brassens : Le Petit cheval, La Marine, Comme hier, Si le bon Dieu l'avait voulu.
Il fut l'un des principaux membres du jury du Prix Jeunesse.
Fait commandeur de la Légion d'honneur, il fut élu « prince des poètes » en 1912. En août 1913, il conduisit à l'autel sa fille Jeanne, âgée de seize ans, qui épousait le peintre futuriste Gino Severini. Ce dernier eut pour témoins, Guillaume Apollinaire et Marinetti, l'auteur du Manifeste du Futurisme.
Il fut présent sur une première liste d'auteurs frappés d'une interdiction de publier par le CNE, Comité National des Écrivains (organe de la Résistance intellectuelle) à la fin de la guerre, puis retiré dans une seconde liste publiée dans les Lettres françaises le 21 octobre 1944 1
Il revint officiellement à Reims, en 1954, inaugurer une exposition qui lui était consacrée à la bibliothèque Carnegie.
En 1956, il épousa Germaine Georgette Claire Pouget. Son neveu ou son fils[réf. nécessaire] Robert épousa la fille d’Alfred Vallette (1858-1935), directeur du Mercure de France, et de Marguerite Eymery (1860-1953), femme de lettres connue sous le nom de Rachilde.
Paul Fort repose à Montlhéry dans sa propriété d'Argenlieu. Plusieurs écoles portent son nom dont un collège dans sa ville natale.
Paul Fort vu par ses contemporains
Apollinaire, dans sa lettre du 30 septembre 1915 à Madeleine Pagès, écrit : « J'ai reçu le bulletin lyrique idiot où Paul Fort prince des poètes à la manque, chante les batailles de loin et en un langage vraiment stupide. »
Œuvres
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Poésie
Les Ballades françaises, environ 40 volumes, 1896-1958
Théâtre
La Petite Bête, comédie en un acte, en prose, Paris, Théâtre d'Art, 5 octobre 1890
Louis XI, curieux homme, chronique de France en 6 actes, 1921
Ysabeau, chronique de France en 5 actes, Paris, Théâtre de l'Odéon, 16 octobre 1924
Le Camp du Drap d'or, chronique de France en 5 actes, 1926
L'Or, chronique de France, en 3 actes, suivi de Ruggieri, chronique de France, en 1 acte, Paris, Théâtre de l'Odéon, mai 1927
Guillaume le Bâtard, ou la Conquête de l'Angleterre, chronique de France en 5 actes, 1928
L'Assaut de Paris, chronique de France en 4 actes, 1933
Coups du heurtoir, mystère de Noël en 3 scènes, 1943
Varia
Histoire de la poésie française depuis 1850, avec Louis Mandin, 1926
Mes Mémoires, toute la vie d'un poète, 1872-1943, 1944
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