Du fond de l’abîme
III. Il n'étaient pas fous les mélancoliques...
Il n'étaient pas fous les mélancoliques
ils étaient conquis digérés exclus
par la masse opaque
des monstres pratiques
avaient leur âge de raison les mélancoliques
l'âge de la vie
ils n'étaient pas là au commencement
à la création
ils n'y croyaient pas
et n'ont pas su du premier coup
conjuguer la vie et le temps
le temps leur paraissait long
la vie leur paraissait courte
et des couvertures tachées par l'hiver
sur des coeurs sans corps sur des coeurs sans nom
faisaient un tapis de dégoût glacé
même en plein été.
VII. Nous sommes à nous deux...
Nous sommes à nous deux la première nuée
Dans l’étendue absurde du bonheur cruel
Nous sommes la fraîcheur future
La première nuit de repos
Qui s’ouvrira sur un visage et sur des yeux nouveaux et purs
Nul ne pourra les ignorer
III. Il n'étaient pas fous les mélancoliques...
Il n'étaient pas fous les mélancoliques
ils étaient conquis digérés exclus
par la masse opaque
des monstres pratiques
avaient leur âge de raison les mélancoliques
l'âge de la vie
ils n'étaient pas là au commencement
à la création
ils n'y croyaient pas
et n'ont pas su du premier coup
conjuguer la vie et le temps
le temps leur paraissait long
la vie leur paraissait courte
et des couvertures tachées par l'hiver
sur des coeurs sans corps sur des coeurs sans nom
faisaient un tapis de dégoût glacé
même en plein été.
VII. Nous sommes à nous deux...
Nous sommes à nous deux la première nuée
Dans l’étendue absurde du bonheur cruel
Nous sommes la fraîcheur future
La première nuit de repos
Qui s’ouvrira sur un visage et sur des yeux nouveaux et purs
Nul ne pourra les ignorer
Desde el fondo del abismo
III. No estaban locos los melancólicos
No estaban locos los melancólicos
Estaban conquistados digeridos exclusos
Por la masa opaca
De los monstruos prácticos
Tenían su edad de razón los melancólicos
La edad de la vida
No estaban allá en el principio
En la creación
Ellos no creían
Y no supieron desde el principio
Conjugar la vida y el tiempo
El tiempo les parecía largo
La vida les parecía coma
Y de las mantas manchadas por el invierno
Sobre corazones sin cuerpo sin nombre
Hacían un tapiz de asco helado
Aún en pleno verano.
VII. Entre los dos somos...
Entre los dos somos la primera nube
En la extensión absurda de la dicha cruel
Somos la frescura futura
La primera noche de reposo
Que se abrirá sobre un rostro
Sobre ojos nuevos y puros
Nadie podrá ignorarlos.
Paul Eluard (1895-1952)
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