jueves, 14 de marzo de 2013

Reflexions: François de La Rochefoucauld - Part 3 - 50 Reflexions Ou Sentences et Maximes Morales

 François de La Rochefoucauld







201
Celui qui croit pouvoir trouver en soi-même de quoi se passer de tout le monde se trompe fort; mais celui qui croit qu'on ne peut se passer de lui se trompe encore davantage.
202
Les faux honnêtes gens sont ceux qui déguisent leurs défauts aux autres et à eux-mêmes. Les vrais honnêtes gens sont ceux qui les connaissent parfaitement et les confessent.
203
Le vrai honnête homme est celui qui ne se pique de rien.
204
La sévérité des femmes est un ajustement et un fard qu'elles ajoutent à leur beauté.
205
L'honnêteté des femmes est souvent l'amour de leur réputation et de leur repos.
206
C'est être véritablement honnête homme que de vouloir être toujours exposé à la vue des honnêtes gens.
207
La folie nous suit dans tous les temps de la vie. Si quelqu'un paraît sage, c'est seulement parce que ses folies sont proportionnées à son âge et à sa fortune.
208
Il y a des gens niais qui se connaissent, et qui emploient habilement leur niaiserie.
209
Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit.
210
En vieillissant on devient plus fou, et plus sage.
211
Il y a des gens qui ressemblent aux vaudevilles, qu'on ne chante qu'un certain temps.
212
La plupart des gens ne jugent des hommes que par la vogue qu'ils ont, ou par leur fortune.
213
L'amour de la gloire, la crainte de la honte, le dessein de faire fortune, le désir de rendre notre vie commode et agréable, et l'envie d'abaisser les autres, sont souvent les causes de cette valeur si célèbre parmi les hommes.
214
La valeur est dans les simples soldats un métier périlleux qu'ils ont pris pour gagner leur vie.
215
La parfaite valeur et la poltronnerie complète sont deux extrémités où l'on arrive rarement. L'espace qui est entre-deux est vaste, et contient toutes les autres espèces de courage: il n'y a pas moins de différence entre elles qu'entre les visages et les humeurs. Il y a des hommes qui s'exposent volontiers au commencement d'une action, et qui se relâchent et se rebutent aisément par sa durée. Il y en a qui sont contents quand ils ont satisfait à l'honneur du monde, et qui font fort peu de chose au-delà. On en voit qui ne sont pas toujours également maîtres de leur peur. D'autres se laissent quelquefois entraîner à des terreurs générales. D'autres vont à la charge parce qu'ils n'osent demeurer dans leurs postes. Il s'en trouve à qui l'habitude des moindres périls affermit le courage et les prépare à s'exposer à de plus grands. Il y en a qui sont braves à coups d'épée, et qui craignent les coups de mousquet; d'autres sont assurés aux coups de mousquet, et appréhendent de se battre à coups d'épée. Tous ces courages de différentes espèces conviennent en ce que la nuit augmentant la crainte et cachant les bonnes et les mauvaises actions, elle donne la liberté de se ménager. Il y a encore un autre ménagement plus général; car on ne voit point d'homme qui fasse tout ce qu'il serait capable de faire dans une occasion s'il était assuré d'en revenir. De sorte qu'il est visible que la crainte de la mort ôte quelque chose de la valeur.
216
La parfaite valeur est de faire sans témoins ce qu'on serait capable de faire devant tout le monde.
217
L'intrépidité est une force extraordinaire de l'âme qui l'élève au-dessus des troubles, des désordres et des émotions que la vue des grands périls pourrait exciter en elle; et c'est par cette force que les héros se maintiennent en un état paisible, et conservent l'usage libre de leur raison dans les accidents les plus surprenants et les plus terribles.
218
L'hypocrisie est un hommage que le vice rend à la vertu.
219
La plupart des hommes s'exposent assez dans la guerre pour sauver leur honneur. Mais peu se veulent toujours exposer autant qu'il est nécessaire pour faire réussir le dessein pour lequel ils s'exposent.
220
La vanité, la honte, et surtout le tempérament, font souvent la valeur des hommes, et la vertu des femmes.
221
On ne veut point perdre la vie, et on veut acquérir de la gloire; ce qui fait que les braves ont plus d'adresse et d'esprit pour éviter la mort que les gens de chicane n'en ont pour conserver leur bien.
222
Il n'y a guère de personnes qui dans le premier penchant de l'âge ne fassent connaître par où leur corps et leur esprit doivent défaillir.
223
Il est de la reconnaissance comme de la bonne foi des marchands: elle entretient le commerce; et nous ne payons pas parce qu'il est juste de nous acquitter, mais pour trouver plus facilement des gens qui nous prêtent.
224
Tous ceux qui s'acquittent des devoirs de la reconnaissance ne peuvent pas pour cela se flatter d'être reconnaissants.
225
Ce qui fait le mécompte dans la reconnaissance qu'on attend des grâces que l'on a faites, c'est que l'orgueil de celui qui donne, et l'orgueil de celui qui reçoit, ne peuvent convenir du prix du bienfait.
226
Le trop grand empressement qu'on a de s'acquitter d'une obligation est une espèce d'ingratitude.
227
Les gens heureux ne se corrigent guère; ils croient toujours avoir raison quand la fortune soutient leur mauvaise conduite.
228
L'orgueil ne veut pas devoir, et l'amour-propre ne veut pas payer.
229
Le bien que nous avons reçu de quelqu'un veut que nous respections le mal qu'il nous fait.
230
Rien n'est si contagieux que l'exemple, et nous ne faisons jamais de grands biens ni de grands maux qui n'en produisent de semblables. Nous imitons les bonnes actions par émulation, et les mauvaises par la malignité de notre nature que la honte retenait prisonnière, et que l'exemple met en liberté.
231
C'est une grande folie de vouloir être sage tout seul.
232
Quelque prétexte que nous donnions à nos afflictions, ce n'est souvent que l'intérêt et la vanité qui les causent.
233
Il y a dans les afflictions diverses sortes d'hypocrisie. Dans l'une, sous prétexte de pleurer la perte d'une personne qui nous est chère, nous nous pleurons nous-mêmes; nous regrettons la bonne opinion qu'il avait de nous; nous pleurons la diminution de notre bien, de notre plaisir, de notre considération. Ainsi les morts ont l'honneur des larmes qui ne coulent que pour les vivants. Je dis que c'est une espèce d'hypocrisie, à cause que dans ces sortes d'afflictions on se trompe soi-même. Il y a une autre hypocrisie qui n'est pas si innocente, parce qu'elle impose à tout le monde: c'est l'affliction de certaines personnes qui aspirent à la gloire d'une belle et immortelle douleur. Après que le temps qui consume tout a fait cesser celle qu'elles avaient en effet, elles ne laissent pas d'opiniâtrer leurs pleurs, leurs plaintes, et leurs soupirs; elles prennent un personnage lugubre, et travaillent à persuader par toutes leurs actions que leur déplaisir ne finira qu'avec leur vie. Cette triste et fatigante vanité se trouve d'ordinaire dans les femmes ambitieuses. Comme leur sexe leur ferme tous les chemins qui mènent à la gloire, elles s'efforcent de se rendre célèbres par la montre d'une inconsolable affliction. Il y a encore une autre espèce de larmes qui n'ont que de petites sources qui coulent et se tarissent facilement: on pleure pour avoir la réputation d'être tendre, on pleure pour être plaint, on pleure pour être pleuré; enfin on pleure pour éviter la honte de ne pleurer pas.
234
C'est plus souvent par orgueil que par défaut de lumières qu'on s'oppose avec tant d'opiniâtreté aux opinions les plus suivies: on trouve les premières places prises dans le bon parti, et on ne veut point des dernières.
235
Nous nous consolons aisément des disgrâces de nos amis lorsqu'elles servent à signaler notre tendresse pour eux.
236
Il semble que l'amour-propre soit la dupe de la bonté, et qu'il s'oublie lui-même lorsque nous travaillons pour l'avantage des autres. Cependant c'est prendre le chemin le plus assuré pour arriver à ses fins; c'est prêter à usure sous prétexte de donner; c'est enfin s'acquérir tout le monde par un moyen subtil et délicat.
237
Nul ne mérite d'être loué de bonté, s'il n'a pas la force d'être méchant: toute autre bonté n'est le plus souvent qu'une paresse ou une impuissance de la volonté.
238
Il n'est pas si dangereux de faire du mal à la plupart des hommes que de leur faire trop de bien.
239
Rien ne flatte plus notre orgueil que la confiance des grands, parce que nous la regardons comme un effet de notre mérite, sans considérer qu'elle ne vient le plus souvent que de vanité, ou d'impuissance de garder le secret.
240
On peut dire de l'agrément séparé de la beauté que c'est une symétrie dont on ne sait point les règles, et un rapport secret des traits ensemble, et des traits avec les couleurs et avec l'air de la personne.
241
La coquetterie est le fond de l'humeur des femmes. Mais toutes ne la mettent pas en pratique, parce que la coquetterie de quelques-unes est retenue par la crainte ou par la raison.
242
On incommode souvent les autres quand on croit ne les pouvoir jamais incommoder.
243
Il y a peu de choses impossibles d'elles-mêmes; et l'application pour les faire réussir nous manque plus que les moyens.
244
La souveraine habileté consiste à bien connaître le prix des choses.
245
C'est une grande habileté que de savoir cacher son habileté.
246
Ce qui paraît générosité n'est souvent qu'une ambition déguisée qui méprise de petits intérêts, pour aller à de plus grands.
247
La fidélité qui paraît en la plupart des hommes n'est qu'une invention de l'amour-propre pour attirer la confiance. C'est un moyen de nous élever au-dessus des autres, et de nous rendre dépositaires des choses les plus importantes.
248
La magnanimité méprise tout pour avoir tout.
249
Il n'y a pas moins d'éloquence dans le ton de la voix, dans les yeux et dans l'air de la personne, que dans le choix des paroles.
250
La véritable éloquence consiste à dire tout ce qu'il faut, et à ne dire que ce qu'il faut.
 


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Edvard Munch - 1889 le printemps

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1884 les yeux dans les yeux

 
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Lo descubrí con la frente apoyada en el escaparate...

Lo descubrí con la frente apoyada en el escaparate
de la pastelería y en los ojos blancos, increíbles, le reconocí:
Era Hitler y estuve a punto de decírselo: te ves más viejo
desde la última vez. Pero me pareció tan triste
que hice como si no le conociera.



Nancy Flor bailará siempre...

Nancy Flor bailará siempre
porque Johnny ya murió.
Un bribón le dio la muerte,
nadie sabe a dónde huyó.

Fue testigo un pistolero
rey en los bares de New York,
pasado luego a carcelero
contó la historia en un block.

Jim, Johnny y Nancy Flor
tres personajes de antología,
de apología,
extraña historia del terror.

Ella tenía los ojos grises,
Johnny pintaba flores de azahar,
Jim era dulce, un soñador.

Ella bailaba todas las noches,
Jim la soñaba en un bazar
rodeada de otros muñecos
que la adoraban por su candor.

Eran hermanos los dos adoradores de Nancy Flor.

Por la calle caminaban
los tres en silencio,
mas el corazón no calla, traidor.
Y Jim lo supo.
Daban las doce en el cuco.

Caía el sol en la acera
y Dulce Jim vio un gran amor
en las dos sombras de Johnny y Nancy Flor
unidas a ras de tierra.

El dolor apenas quema
cuando nada queda en el hueco
de un antiguo corazón.

El asesino huyó de la justicia
pero le persigue el eco
de una loca ilusión
que con diabólica malicia
persiste en tener razón.

Una flor era Nancy para Jim,
mas una flor pintada antaño
por un solo enamorado
que no fue Jim, sino John.






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St Cecilia

 
St Jerome

 
St Joseph with the Infant Jesus

 
St Joseph

 
St Mary Magdalene

 
Susanna and the Elders

 
The Boy Bacchus

 
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The Gathering of the Manna

 
The Glory of St Dominic

 
The Penitent Magdalene

 
The Rape of Dejanira

 
The Triumph of Samson

 
The Rape of Helena

 
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